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- Introduction -

  • bleuts
  • 6 déc. 2024
  • 9 min de lecture

Dernière mise à jour : 28 mars

-Avant-propos -

Cette histoire est une histoire improvisée qui a lieu tous les jours à 10 h sur Facebook et Instagram. Chaque jour, c’est une illustration et son petit texte qui sont offerts aux lecteurs.

Commencée en juillet 2019.


Elle est toujours en cours, et compte - en novembre 2024 - plus de 1400 dessins à son actif.


Romance, tranche de vie dans un univers de fantasy, aventure, chats, magie, voyage, mais aussi des thématiques assez sombres comme l’esclavage, abus sexuel, famine, dépression, violence, etc... donc si vous êtes très sensible à ces sujets, préservez-vous.


Au début, c’était juste pour le plaisir, sans aucune prise de tête ni d’effort de narration. Les premiers chapitres sont donc très rapides, mais tout s’améliore avec le temps. Comme il s’agit d’un passage par jour, elle n’est pas adaptée à la lecture linéaire (tout d’un coup). Vous trouverez donc parfois des petites redondances ! J'ai essayé de corriger ça quand c'était trop flagrant, mais prenez quand même en compte que c'est la version brute de l'histoire.


La version que vous lisez est le texte original, j’ai vaguement retravaillé les illustrations de la partie 1 pour votre confort, et j'ai corrigé les fautes à l'aide d'antidote. ( Si vous voyez des coquilles n'hésitez pas à me les signaler d'ailleurs, c'est très apprécié )


Cette histoire est auto-éditée sous forme de livres papier qui eux ont le droit à une grosse réécriture et un retravail complet des illustrations. Si vous l'aimez et que vous voulez redécouvrir cette histoire n'hésitez pas à adopter mes livres <3


( capture d'écran du tome 2, qui correspond à la partie 2 dans les catégories du site )


Ils sont cependant un peu long à sortir car je réecrit tout pour les premiers tomes, et j'ajoute des scènes, du coup n'espérez pas rattraper toute l'histoire avec pour le moment !


Le tome 1 papier reste dans la vibe d’origine, donc avec un rythme rapide, mais avec de nouvelles scènes et dessins refaits, par contre à partir du tome 2 les changements sont radiaux ( même si l'histoire reste la même ) !


Sur ce, j'arrête de vous raconter ma vie ahaha. Bonne lecture !



Autrefois dans le Royaume du Nord, une terre froide et austère, vivaient deux jeunes garçons du nom d’Öta et David. Ces deux garçons avaient des vies totalement différentes : l’un était noble, l’autre esclave.


Et pourtant, leur amitié était d’une force sans nulle autre pareille. Tout les séparait et c’est ce qui les rapprochait. Öta était facétieux, toujours plein d’entrain.


Issu de la noblesse, il avait toujours vécu dans le confort et l’opulence. Son père était un ancien ambassadeur d’un autre pays, nommé l’Est. Il n’avait jamais oublié ses origines, une culture qui prônait la liberté et l’imagination.


L’exact inverse de sa femme, une noble du Nord très pieuse et autoritaire pour qui ces concepts étaient illusoires. Öta fut élevé dans un parfait mélange de ces deux cultures.


Quand ses parents invitaient des nobles dans le domaine, leurs enfants venaient avec eux. Et ces derniers n’étaient pas forcément des plus tendres avec Öta. Son métissage était particulièrement visible, car il avait deux petites cornes et des sourcils ronds. Il les avait hérités de son père, qui était un Etris. Les Etris étaient des êtres mi-homme, mi-animaux, qu’on ne voyait que rarement dans le Royaume.


Ils étaient considérés comme des bêtes curieuses, victime du racisme et de l’ignorance des humains. Öta ne dérogeait pas à la règle. Les autres enfants ne cessaient de se moquer de lui à cause de ça.


Ils tiraient sur ses cornes, ce qui lui faisait très mal, car elles étaient encore en train de pousser. Ils l’affublaient de surnoms humiliants et l’excluaient de leurs jeux. Mais il cachait tout ça pour ne pas inquiéter ses parents.


Les moqueries ne ternissaient jamais son sourire.



Une autre des raisons qui poussaient les enfants à se moquer de lui était son physique androgyne. Öta ressemblait beaucoup à une petite fille. Il faut dire qu’il aimait porter les tenues traditionnelles du Nord, de longues robes et tuniques issues des folklores les plus anciens.


Sa famille maternelle était très attachée aux traditions, à l’inverse de beaucoup de maisons nobles qui préféraient suivre la mode de la capitale.


Ils étaient liés à plusieurs vieux villages, dont ils étaient les seigneurs. Dans cette région du Royaume, de nombreuses légendes et fêtes anciennes continuaient d’être célébrées.

Öta fut habillé ainsi à l’occasion d’une de ces fêtes. Il apprécia tellement qu’il décida de ne porter plus que ça, au plus grand plaisir de sa mère.


Cette dernière se faisait une joie de lui coudre ses tenues.



À l’inverse, David était un garçon très discret. Il ne parlait pas, marchait les yeux rivés au sol et le dos courbé. Il se cachait toujours là où on ne pouvait le voir, dans l’ombre des murs.


Seules les pitreries d’Öta pouvaient lui faire esquisser l’ombre d’un sourire. Mais il le cachait aussitôt, portant sa main devant sa bouche, de peur que ça ne lui apporte que des problèmes.


Après tout, un esclave ne devait pas sourire ?



David appartenait à la mère d’Öta, il était un cadeau qu’elle avait reçu de son père, mais il passait plus de temps auprès du garçon que de ses parents. Depuis son arrivée dans le domaine, Öta le trainait partout avec lui. Il voulait toujours qu’ils jouent ensemble, il lui parlait pendant des heures et essayait de le faire sourire. Quand les enfants des nobles venaient, ceux qui embêtaient Öta, ils essayaient aussi de s’en prendre à lui. Öta le défendait toujours. Il préférait rester avec David.


David ne se souvenait pas très bien de sa mère. C’était une esclave, aux oreilles et à la langue coupées. Il n’avait jamais entendu sa voix. Elle appartenait à un noble qui était obsédé par sa beauté. Persuadé qu’ils vivaient une romance passionnée et secrète, il abusait d’elle.


David était né de ce viol, ainsi qu’un autre petit garçon du nom d’Elen. Ce fut sans doute la folie de leur père qui épargna aux petits garçons les mutilations des esclaves, celles qui avaient fait de leur mère un être sans voix. L’homme ne les avait jamais reconnus comme ses fils légitimes, ni même comme des bâtards.


Il les avait cachés aux yeux de tous, car les personnes au sang pur et noble n’avaient pas le droit de se reproduire avec des esclaves au sang souillé. Mais malgré ça, il s’occupait d’eux et venait leur rendre visite dans la nuit.


David avait vécu les premières années de sa vie dans la chambre de sa mère, sans aller dehors une seule fois. Pour lui, le monde se résumait à des murs. Mais lorsqu’il avait atteint ses six ans, leur père tomba gravement malade et décéda. Leur mère se suicida peu de temps après, sous les yeux effrayés des deux petits garçons.


Le domaine hérita d’un autre seigneur, qui en trouvant les deux enfants effrayés, décida de les vendre. Plus un esclave était jeune, plus il avait de valeur. David fut séparé de son frère et entra ainsi au service de la famille d’Öta.


Mais malgré cette séparation douloureuse, il nourrissait l’espoir de retrouver un jour son petit frère. Ce rêve l’aidait à s’accrocher, à ne pas sombrer dans le désespoir.


La présence de David dans le domaine était une constante source de discorde entre les parents d’Öta. Ces derniers n’avaient pas le même point de vue sur l’esclavage.


Le pays d’où venait le père d’Öta interdisait cette pratique, jugée barbare et immorale. C’était contre ses croyances et ses convictions de posséder une personne comme un objet.


Mais David ne lui appartenait pas, il était officiellement la propriété de sa femme. Cette dernière ne comprenait pas les réticences de son époux. Pour elle, les esclaves ne méritaient pas de considération.


Ils leur étaient inférieurs, des bêtes au sang impur. L’homme acceptait l’enfant sous son toit, à condition qu’il ne soit ni battu ni mutilé, et traité avec un minimum de respect. La tradition voulait que les esclaves aient les oreilles et la langue coupées, et devaient en plus boire une potion altérant leur croissance pour qu’ils ne soient jamais plus grands que leurs maîtres.


C’est à contrecœur que la mère d’Öta accepta de ne rien faire de tout ça, ne souhaitant pas briser son mariage. Mais jamais elle n’approuva l’amitié qui se forma entre Öta et David.


À l’inverse du père d’Öta qui était heureux de voir son fils aussi proche de David. Il l’encourageait dans son amitié, car il avait compris qu’Öta n’était pas aussi proche qu’il le disait des autres enfants.


Les deux garçons étaient destinés à être rejetés à cause de leurs origines. Ensemble, ils pouvaient se soutenir et aller de l’avant.



Et en grandissant, la complicité entre Öta et David ne fit que s’accentuer. Ils étaient différents, mais se comprenaient. Öta adorait profiter de son statut pour embêter David. Il le forçait à jouer avec lui, à participer à ses bêtises.


David, qui était un garçon très travailleur et rigoureux dans ses tâches, s’épuisait pour les mener à la perfection. Alors, il râlait souvent lorsqu’Öta venait l’empêcher de finir son ménage. Et plus il râlait, plus Öta venait l’embêter.



Puis vint l’adolescence, Öta commença à sortir avec de nombreuses filles. Il s’intéressait souvent aux servantes du domaine et papillonnait. Dragueur, il enchainait les conquêtes. Mais il n’était pas très doué pour garder ses relations.


Parfois, il essayait de caser David, mais ce dernier n’était pas très réceptif. Pourtant, le jeune homme était de plus en plus beau. Beaucoup de filles s’intéressaient à lui.


Sa peau sombre, ses longs cheveux noirs et ses yeux d’un vert intense faisaient beaucoup parler et chavirer les cœurs. Avec les années, la différence de taille entre Öta et David ne fit que s’accentuer.



Mais dans l’ombre, un drame se déroulait. La mère d’Öta abusait de David en secret depuis quelques années. Elle le forçait, lui répétant qu’il n’était qu’un outil, un moins que rien à peine utile pour satisfaire ses désirs.


Elle se vengeait, jalouse et dégoûtée de l’affection de son fils pour l’esclave.... Elle était pourtant douce, aimante, joyeuse avec son fils, personne n’aurait cru qu’elle puisse agir aussi violemment en secret. Mais elle haïssait tant David que l’ange devenait démon. Elle se rendait compte que l’esclave avait des sentiments pour son fils. Ça la répugnait.


Elle se servait du statut de David pour lui faire comprendre qu’il n’avait aucune chance. Qu’il n’était rien ! Que jamais son fils ne l’aimerait.


Pour dégoûter David, elle s’habillait et se coiffait comme Öta quand elle abusait de lui. Elle le droguait pour qu’il soit réceptif. Et le jeune homme ne pouvait rien y faire. Quand il se croyait seul, il se cachait et éclatait en sanglots, serrant le foulard de sa défunte mère contre lui.



Un jour, le père d’Öta surprit David en train de pleurer. Il avait remarqué depuis quelques années que quelque chose n’allait pas. David était un garçon courageux, appréciant de travailler et aimant son quotidien.


Mais son regard avait commencé à se ternir. Ces dernières semaines, il avait eu l’impression de retrouver le petit garçon apeuré qu’il avait accueilli il y a bien longtemps. Ce qui le poussa à être plus attentif.


David n’eut pas d’autre choix que de lui avouer la vérité. Sa femme abusait de David. Au début, il s’agissait de coups, de tâches ingrates, d’insultes… puis le viol. Elle le torturait.


L’homme compris qu’il n’y avait qu’une chose à faire pour mettre fin à son calvaire, une chose à laquelle il songeait depuis déjà quelque temps : libérer David. Le jeune homme était comme un fils pour lui. Le voir dans cet état lui brisa le cœur.


Mais il espérait qu’ainsi, David pourrait prendre un nouveau départ.



Depuis son enfance, David rêvait de se rendre dans le village de PindeBraise, d’où était originaire sa mère. Il voulait tenter de retrouver une trace de sa famille, de ses origines. Cette liberté qui s’offrait à lui, il voulait l’utiliser pour se reconstruire.


« On part à l’aventure !» s’exclama Öta. Le jeune homme était excité comme une puce à l’idée d’accompagner David. Il ne se doutait pas un instant de tous les enjeux de ce voyage.


Car il n’était pas question qu’Öta sache la vérité, du moins pour l’instant. Le jeune homme était très proche de sa mère, il l’aimait profondément. Il vivait dans une bulle, loin de la réalité.



Avant d’emménager dans le Nord, le père d’Öta avait vécu dans le pays de l’Est. Il était courant dans sa culture que les enfants apprennent le monde par eux-mêmes, en voyageant par exemple. David était un homme sérieux et intelligent. Il savait que son fils serait entre de bonnes mains.


Changer d’environnement et s’éloigner de sa mère pourrait lui permettre de grandir et de découvrir le monde réel. Et surtout, il se doutait que la présence d’Öta à ses côtés serait bénéfique pour David. Le jeune homme serait totalement perdu avec cette liberté nouvelle.


Le père d’Öta, Ëten, se moquait bien que sa femme aille batifoler ailleurs, car après tout, son mariage n’était pas fondé sur l’amour. Mais savoir qu’elle avait abusé d’un jeune garçon, profitant du fait qu’il ne puisse pas se défendre pour le briser, il ne pouvait l’accepter.


Quand Öta et David furent loin, il décida d’enfin suivre les traditions du Nord. Il avait attendu le départ de son fils pour que le jeune homme ne puisse par voir ça. Dans la noblesse, l’adultère était le pire des péchés, sanctionné par la loi.


Ëten dénonça sa femme au roi, pour qu’elle soit punie pour ses actes. Elle avait trompé son époux avec un esclave ? Alors soit. Elle ne devait pas valoir plus que ça alors.


Sa langue et ses oreilles furent coupées, comme les esclaves. Pour qu’elle ne puisse se remarier, on lui fit boire une potion d’infertilité. Elle fut chassée du domaine, ses titres et richesses revenant à Ëten.


Personne ne la revit.




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